L’assurance vie est un placement financier et un outil de transmission très prisé en France, permettant de protéger ses proches, préparer sa retraite ou transmettre un capital dans des conditions fiscales avantageuses. Mais lorsque l’on est atteint d’une maladie, chronique ou grave, la souscription devient plus complexe. Les assureurs évaluent en effet le risque médical avant d’accepter un contrat, ce qui peut entraîner des surprimes, des exclusions de garantie, voire un refus de couverture.
Alors, est-il possible de souscrire une assurance vie en étant malade ? Quels sont les critères des assureurs ? Comment maximiser ses chances d’être accepté ?
Nous vous guidons à travers les démarches, les pièges à éviter et les solutions alternatives.
Pourquoi l’état de santé influence-t-il la souscription d’une assurance vie ?
Le principe de mutualisation des risques
Les contrats d’assurance vie incluent souvent une garantie décès, qui permet de verser un capital aux bénéficiaires en cas de décès de l’assuré. Pour les assureurs, le risque est donc lié à l’espérance de vie et à la probabilité de décès prématuré. Une maladie, surtout si elle est grave ou chronique, augmente ce risque.
Le questionnaire médical : une étape clé
Lors de la souscription, l’assureur demande généralement de remplir un questionnaire médical. Celui-ci porte sur :
- Les antécédents médicaux (cancer, maladies cardiovasculaires, diabète, etc.) ;
- Les traitements en cours ;
- Les hospitalisations récentes ;
- Les facteurs de risque (tabagisme, obésité, hypertension).
Objectif : Évaluer si votre état de santé justifie une surprime, une exclusion de garantie ou un refus.
À savoir : Certains contrats (notamment les assurances vie en fonds euros) n’exigent pas de questionnaire médical si le capital garanti est faible (généralement moins de 100 000 €). En revanche, pour des montants plus élevés ou des garanties décès renforcées, une déclaration de santé est systématique.
Quelles maladies peuvent poser problème aux assureurs ?
Toutes les maladies n’ont pas le même impact sur la souscription à une assurance vie. Les assureurs distinguent généralement :
1. Maladies à risque modéré
Ces pathologies, bien que sérieuses, sont souvent acceptées avec une surprime ou des garanties limitées :
- Diabète (sous contrôle) ;
- Hypertension artérielle ;
- Asthme ;
- Dépression ou troubles anxieux (si stabilisés).
2. Maladies à risque élevé
Ces affections peuvent entraîner un refus ou des conditions très strictes :
- Cancers (sauf en rémission depuis plusieurs années) ;
- Maladies cardiovasculaires (infarctus, AVC) ;
- VIH (sauf sous traitement efficace et charge virale indétectable) ;
- Maladies neurodégénératives (Alzheimer, Parkinson) ;
- Insuffisance rénale ou hépatique sévère..
3. Maladies exclues systématiquement
Certaines pathologies sont considérées comme non assurables par la plupart des compagnies d’assurance :
- Cancers métastatiques ;
- Sclérose latérale amyotrophique (SLA) ;
- Maladies en phase terminale.
Le processus de souscription à l’assurance vie : questionnaire, expertise et décision
Le questionnaire médical
Le questionnaire médical est obligatoire pour les contrats avec garantie décès ou pour les versements importants. Les questions portent sur :
- Vos antécédents (maladies, opérations) ;
- Vos traitements actuels ;
- Vos habitudes de vie (tabac, alcool, sports à risque).
Exemple de questions :
- « Avez-vous été hospitalisé au cours des 5 dernières années ? »
- « Prenez-vous un traitement pour une maladie chronique ? »
- « Avez-vous déjà été traité pour un cancer ? »
L’expertise médicale
Si votre dossier présente un risque, l’assureur peut demander :
- Un certificat médical rempli par votre médecin traitant ;
- Un bilan complémentaire (analyses sanguines, IRM, etc.) ;
- Un avis d’un médecin-conseil.
Les trois issues possibles
Après étude de votre dossier, l’assureur peut :
- Accepter votre demande sans surprime (si le risque est jugé faible) ;
- Proposer une couverture avec surprime (majoration du coût de l’assurance) ;
- Refuser la souscription (si le risque est trop élevé).
Les surprimes : comment ça marche ?
Qu’est-ce qu’une surprime ?
Une surprime est une majoration du coût de votre assurance vie, destinée à compenser le risque supplémentaire lié à votre état de santé. Elle peut varier de 20 % à 200 % selon la gravité de la maladie.
Exemple :
- Un non-fumeur de 40 ans paie 50 €/mois pour une assurance vie avec garantie décès de 200 000 €
- Une personne diabétique pourrait payer 80 €/mois pour la même couverture (+60 %)
Comment est calculée la surprime ?
Les assureurs utilisent des tables de mortalité et des statistiques médicales pour évaluer le surrisque. Par exemple :
- Un ancien fumeur guéri d’un cancer du poumon depuis 5 ans pourrait se voir appliquer une surprime de 50 % pendant 10 ans.
- Une personne sous traitement pour une maladie cardiaque pourrait avoir une surprime de 100 %.
Durée des surprimes
Les surprimes ne sont pas toujours définitives :
- Elles peuvent être révisées après quelques années si votre état de santé s’améliore mais c’est à vous de faire la démarche ;
- Certaines disparaissent après un délai de carence (ex : 5 ans sans récidive pour un cancer).
Le refus de couverture : que faire ?
Pourquoi un assureur peut-il refuser ?
Un refus intervient généralement si :
- Votre maladie est trop grave ou évolutive ;
- Vous avez omis de déclarer une information importante ;
- Le capital garanti est trop élevé par rapport à votre espérance de vie.
Que faire en cas de refus ?
- Demander une contre-expertise : Faire réévaluer votre dossier par un autre médecin ;
- Passer par un courtier spécialisé comme Prosper&Co : nous connaissons les compagnies les plus adaptées aux maladies chroniques.
Les alternatives si vous êtes confronté à un refus
L’assurance vie sans questionnaire médical
Certains contrats (appelés « assurances vie simplifiées ») n’exigent pas de déclaration de santé, mais :
- Les garanties décès sont limitées (capital maximal de 50 000 à 100 000 €) ;
- Les frais sont plus élevés ;
- Les rendements sont souvent moins attractifs.
L’assurance décès « tous risques »
Ces contrats couvrent le décès quelle qu’en soit la cause, mais :
- Ils sont plus chers ;
- Ils excluent parfois les suicides ou les décès liés à une maladie préexistante pendant les premières années.
La clause bénéficiaire démembrée
Si vous ne pouvez pas souscrire une garantie décès classique, vous pouvez :
- Désigner un bénéficiaire en usufruit (ex : votre conjoint) et vos enfants en nue-propriété ;
- Utiliser l’assurance vie comme outil de transmission (abattement fiscal de 152 500 € par bénéficiaire).
Le capital décès des contrats de prévoyance
Certaines mutuelles ou contrats de prévoyance proposent des garanties décès accessibles aux malades, avec des capitaux plus modestes (ex : 20 000 à 50 000 €).
Contacter Prosper&Co
De nouvelles solutions existent si vous êtes confrontés à cette situation : faire appel à Prosper&Co pour réaliser l’étude de votre demande et vous trouver la meilleure garantie prenant en compte vos pathologies. Vous pouvez changer d’assurance à tout moment.
Les erreurs à éviter
Mentir sur son état de santé
Vous risquez :
- La nullité du contrat en cas de décès lié à la maladie non déclarée ;
- Le refus d’indemnisation pour vos bénéficiaires ;
- Des poursuites pour fraude à l’assurance.
Souscrire sans comparer
Les tarifs et conditions varient énormément d’un assureur à l’autre. Faites appel à des experts comme Prosper&Co pour trouver la meilleure offre.
Négliger les garanties complémentaires
Certaines assurances vie proposent des options utiles pour les malades :
- Garantie dépendance (versement d’une rente en cas de perte d’autonomie) ;
- Garantie invalidité (capital versé en cas d’invalidité permanente).
Cas concrets de malades souhaitant souscrire une assurance vie
Cas n°1 : Diabète de type 1
Thomas, 35 ans, diabétique depuis l’enfance
- Problème : Surprime de 100 % proposée par son assureur habituel
- Solution : Trouvé un contrat avec une surprime de 50 % via un courtier
- Résultat : Économie de 300 €/an
Cas n°2 : Maladie cardiaque
Jacques, 60 ans, opéré d’un pontage coronarien
- Problème : Refus de couverture pour une garantie décès de 200 000 €
- Solution : Souscription d’une assurance vie sans garantie décès + fonds en unités de compte pour transmettre son patrimoine
Conclusion : Oui, c’est possible, mais faites vous accompagner
Souscrire une assurance vie en étant malade est possible, mais souvent plus complexe. Voici les étapes clés pour réussir :
- Faites-vous accompagner par un spécialiste des assurances destinées à des personnes vivant avec des maladies comme Prosper&Co
- Déclarez honnêtement votre état de santé
Votre santé ne doit pas vous priver d’une protection financière pour vos proches. Avec les bonnes démarches, vous trouverez une solution adaptée à votre situation.